Européennes: le silence des pantoufles est-il pire que le bruit des bottes ? Ceux qui s'évertuent à expliquer la victoire du Front national aux élections européennes par l'importance du taux
ABerlin aussi, l’islam est compatible avec la république. Dans un récent édito , Cyrano a rappelé une citation clé du pasteur Martin Niemöller « le silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes ». (1) Ce qui n’est pas sans appeler une question de
Pireque le bruit des bottes, le silence des pantoufles ! Par Euro Libertes par Claude Janvier (auteur de Coup de Gueule d’un jour, Coup de Gueule toujours ! aux Éditions du Ver
estaussi terrible que le bruit des bottes de et par Manuel Pratt Attention, le dernier solo de PRATT est arrivé ! Religion, politique, amour, actualité, tout est décortiqué, condamné, égratigné par le rire. Toujours aussi caustique, drôle, mordant, irrévérencieux,
Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles". Cette citation empruntée à l'écrivain suisse Max Frisch a été souvent mise en évidence par le directeur de Médiapart, Mr Edwy Plenel, pour alerter la société sur les dérives fascistes, sexistes, homophobes, islamophobes, etc.
Lesilence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes. Publié par Martin NIEMOLLER dans Politique · 31 Janvier 2015. Le silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes. Texte de Martin NIEMÖLLER (1892-1984) Un homme dont la famille faisait partie de l'aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possédait
Lesilence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes. Texte de Martin Niemöller(1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de
7déc. 2015 - Max Frisch « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch . 7 déc. 2015 - Max Frisch « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch. Pinterest. Today. Explore. When autocomplete results are available use up and down arrows to review and enter to select. Touch device users, explore by touch or with swipe gestures. Log in
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Les populations européennes vivent vraisemblablement les dernières décennies de leur civilisation. Partout en Europe, la natalité est quasiment en chute libre, et si l’on procède à un décompte distinguant les naissances musulmanes des naissances non musulmanes ce qu’il est interdit de faire en France, mais ce que font des services de renseignement dans d’autres pays occidentaux, la chute se pare d’une dimension de catastrophe. En France, la natalité aujourd’hui se situe à 1,86 enfants par femme, ce qui est en dessous du taux de remplacement des générations, mais si l’on prend la natalité chez les femmes non musulmanes, le chiffre tombe à 1,4 enfant par femme. Pour les femmes musulmanes, il est situé à 3,4. Cela signifie très précisément qu’en une vingtaine d’années, vingt français non musulmans seront remplacés par quatorze français non musulmans, et vingt français musulmans par trente-quatre français musulmans. Pour l’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Allemagne, les données sont encore plus inquiétantes. Quand Thilo Sarrazin en Allemagne a publié un livre qui s’appelait “L’Allemagne disparait” le livre a fait scandale, mais il a été très largement lu, puis le silence est revenu. Le livre disait la vérité. Dans une trentaine d’années au plus l’Allemagne aura disparu, ou tout au moins il restera sur les cartes de géographie un pays appelé l’Allemagne, mais ce sera un pays de culture musulmane. Au même moment, l’Italie, l’Espagne et le Portugal seront aussi devenus des pays de culture musulmane. Quand Renaud Camus a publié un livre appelé “Le grand remplacement”, le livre a fait scandale aussi, mais à la différence de “’L’Allemagne disparait” de Thilo Sarrazin, “Le grand remplacement” de Renaud Camus a été boycotté, s’est peu vendu, et ne se trouve plus décrit que pour être caricaturé par les tenants omniprésents du politiquement correct, qui couvrent Renaud Camus d’insultes, mais peuvent dire tranquillement qu’une “transition” est en cours, et que les Français, comme les autres Européens, doivent se préparer à changer de culture. Ce qu’ils disent est ce qui se dit tout aussi tranquillement dans les instances européennes au sein desquelles on ajoute que, la natalité totale en Europe étant de toute façon insuffisante, il faudra combler le déficit de naissance par une immigration massive venant de pays où les naissances sont encore nombreuses les pays du monde musulman, bien sûr. Ce qui se dit ainsi tranquillement laisse de côté des facteurs cruciaux. L’un d’entre eux, je l’ai déjà dit, mais je dois le répéter est que, dans une époque où le capital humain est devenu le capital essentiel, les populations ne sont pas équivalentes. Nous ne sommes pas au temps où, comme on le disait il y a un siècle, l’agriculture européenne manque de bras. Nous ne sommes pas même en un temps où les usines européennes manquent d’ouvriers. Parmi les Musulmans maghrébins et africains d’Afrique subsaharienne qui arrivent en Europe, il y a peu de scientifiques, d’ingénieurs et d’entrepreneurs. Un autre facteur tout aussi crucial, je l’ai dit là aussi, mais je dois le répéter encore, est que l’immigration massive et ses conséquences font fuir ceux qui le peuvent et qui sont porteurs d’un capital humain important, ce qui accélère la catastrophe. Un troisième facteur est que les cultures ne sont pas équivalentes. La culture musulmane n’est pas équivalente à la culture judéo-chrétienne. Je l’ai dit là encore et je dois le répéter encore et toujours l’islam n’est pas compatible avec la démocratie, avec les idées occidentales de droit et d’égalité de droit, avec l’économie de marché et d’entreprise, avec la liberté de penser et de parler et avec la tolérance mutuelle. Il existe déjà des enclaves musulmanes en Europe. Bientôt, il restera des ilots de culture occidentale dans un continent islamisé et ce sera, hélas, sans doute sauf improbable retournement, la fin de l’Europe européenne. © Guy Millière pour Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur. Adapté d’un article publié sur
» Pire que le bruit de bottes, le silence des pantoufles Parmi les posts et phrases de comptoir qui poussent autour des résultats électoraux les plus troublants, et ce le plus ouvertement aujourd’hui avec les réseaux sociaux, celle-ci a fait du chemin. Reformulée par le suisse allemand Max Frisch à la fin des années 50, à partir d’un texte de son compatriote Martin NIEMÖLLER 1892-1984, pasteur résistant au nazisme, rescapé des camps de concentration. , on retrouve cette citation sur un grand nombre de sites et de blogs d’extrême droite racistes, des sites sionistes, ou encore celui islamisant de Tariq Ramadan. De manière plus respectacle, ces derniers jours c’est Edwy Plennel qui la reprenait dans Mediapart. Sans vouloir ici donner de leçon, gardons-en sa portée essentielle, son fond citoyen, avant d’aller user au mieux de notre liberté d’expression, et de notre droit de vote Dimanche. Pour beaucoup d’entre-nous ce vote se fera par défaut, à contre-coeur, mais il doit se faire. Avec peut-être en fond cette phrase pour consolation. En attendant une nouvelle forme de république… voir aussi au coin du comptoir Articles similaires
Par Philippe Marchal, Directeur adjoint des Territoires de la 25 années d’existence, la transmission de la mémoire a considérablement évolué et cette dynamique influence quotidiennement les missions et le travail des Territoires de la Mémoire. L’impulsion d’une véritable politique mémorielle n’est pas étrangère à cette évolution. En mars 2009, le Ministère de la Communauté française publiait un décret relatif à la transmission de la mémoire des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des faits de résistance ou des mouvements ayant résisté aux régimes qui ont suscité ces crimes. Ce texte, très éloigné d’une loi mémorielle de plus – portant en elle une possible instrumentalisation de la mémoire à des fins politique –, organise surtout le soutien à des initiatives ponctuelles ou pérennes qui, par la valorisation de la transmission de la mémoire de certains évènements notamment politiques et sociaux tragiques de l’histoire, favorisent, principalement auprès des jeunes générations, la réflexion critique, le développement d’une citoyenneté responsable et la promotion des valeurs démocratiques. Pour examiner la qualité et la pertinence de ces initiatives, un Conseil pluriel de la transmission est créé. La coordination pédagogique Démocratie ou barbarie » l’administre. Développement de l’esprit critique des plus jeunes, éducation à une citoyenneté responsable, promotions des valeurs démocratiques… on voit se profiler dans ces intentions les lignes essentielles que les Territoires de la Mémoire contribuent à rendre opérationnelles. L’originalité de ce décret, c’est la proximité avec celui sur l’Éducation permanente destiné à un public adulte et en particulier dans ses accents philosophiques et dans ses intentions. Lors de la création de l’association en 1993 et durant les années qui ont suivi, il était surtout question de mettre en œuvre le devoir de mémoire »… une sorte d’obligation morale de se souvenir trop souvent mal interprétée et assez restrictive. Les rescapés des camps nazis qui entouraient le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège pensaient que la seule évocation du passé suffisait à une prise de conscience durable des jeunes générations. Raconter l’histoire, rappeler sans cesse ce qui s’était passé dans les années trente et pas seulement en Allemagne, et dans ce contexte, souligner les dangers des idéologies haineuses et extrémistes, du racisme, de l’antisémitisme, de l’homophobie,… cela devait bien suffire pour ne plus devoir revivre l’horreur, les guerres et les massacres de masse. Et il faut, c’est évident, rendre hommage à ces passeurs de mémoire » de la première heure sans qui nous ne serions probablement pas aussi libres aujourd’hui. Ceux-là connaissaient le prix de la liberté et la chance de vivre dans un pays fondé sur les valeurs de la démocratie. Pendant de longues années, la transmission mémorielle s’est limitée au rappel des faits quitte à lasser. Au sein même des programmes scolaires, l’enseignement se limitait souvent à la transmission de connaissances en faisant fi, le plus souvent, de la complexité contextuelle. Pourtant, ces passeurs de mémoire l’avaient pressenti. En créant un centre d’Éducation à la Résistance et à la Tolérance, nos fondateurs avaient compris toute l’importance de la pédagogie et du développement de l’esprit critique en matière de transmission mémorielle… car si la connaissance n’est pas tout, elle reste indispensable pour faire prendre conscience de tous ces inacceptables que nous ne sommes plus en mesure de comprendre ou d’en mesurer les conséquences toujours dramatiques. À l’époque, on parlait même du devoir d’effroi ! Mais de quelles vertus l’effroi serait-il pourvu lorsque nous sommes confrontés quotidiennement à la violence et à la brutalité ? Aujourd’hui, l’horreur est devenue presque banale et un phénomène d’accoutumance nous rend un peu plus chaque jour, imperméables et sourds ! Dans la foulée du décret Mémoire, notre association a fait le choix d’associer Mémoire et Citoyenneté. Bien sûr, nous savons que tous les faits historiques quels qu’ils soient, sont uniques et singuliers. Dans ce contexte et s’agissant particulièrement du second conflit mondial armé, le travail des historiens et la rigueur avec laquelle ils analysent les événements sont indispensables pour ne pas exposer nos pratiques aux négationnistes et à tous ceux qui tentent de minimiser cette catastrophe humaine dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences. Notre société traverse une crise profonde et le monde qui nous entoure bascule. Chacun s’accorde sur le constat nous vivons aujourd’hui dans un environnement où l’ensemble des valeurs qui nous rassemblent sont fragilisées et dans lequel nos prétendues » certitudes sont quotidiennement remises en questions. L’insouciance a progressivement cédé la place au sentiment de peur et certains signes sont de plus en plus inquiétants pour notre avenir. Décidément, les femmes et les hommes, partout en Europe et dans le monde, ne sont pas capables de tirer les enseignements du passé, contrairement à nos belles déclarations et à nos généreux slogans ! Heureusement, nous disposons de deux outils puissants qui s’appellent résistance et éducation résister à la poussée des idées liberticides et éduquer pour équiper chacune et chacun à prendre en toute autonomie la responsabilité qu’il convient d’assumer. Individuellement et collectivement. Ces deux missions nous conduisent à mettre en œuvre une stratégie qui porte une attention particulière à l’intérêt de la chose publique, au bien commun, pour faire barrage à cette vague effrayante fondée sur l’égoïsme, l’indifférence et l’exploitation qui sapent notre démocratie et aggravent notre sentiment d’impuissance. Aujourd’hui, l’association inscrit ses actions dans la visée éducative d’une citoyenneté qu’il est utile de qualifier pour en dessiner les contours sans ambiguïté critique, démocratique et active. Il est possible et souhaitable d’examiner les événements passés à la lumière du présent, de dégager des permanences » sur des faits qui n’ont souvent aucun lien évident entre eux et d’être capable de décoder les mécanismes qui les ont générés. En parlant de travail de mémoire », nous conjuguons travail d’Histoire, devoir de mémoire et éducation à la citoyenneté, nous faisons appel à l’émotion, nous proposons des voies plurielles pour mobiliser les sensibilités du plus grand nombre, nous encourageons toutes les initiatives citoyennes capables de construire un meilleur vivre ensemble » et nous lançons de larges campagnes autour de la symbolique du Triangle rouge pour bien montrer que ce qui est arrivé un jour, pourrait recommencer… pour paraphraser Primo Levi. A contrario, les Territoires de la Mémoire sont convaincus que la transmission d’un traumatisme ne participe pas d’une pédagogie émancipatrice car le traumatisme a une trop forte portée émotionnelle et le danger est qu’il nous entraîne dans une incapacité de répondre de façon utile ou jugée comme adéquate. Le travail de mémoire s’inscrit donc dans une démarche qui se veut laïque c’est-à-dire fondée sur des choix personnels et le libre-examen et non sur l’idée qu’une faute morale irréparable » suffit à ce que l’horreur ne se répète plus jamais. Il n’y a pas d’avenir sans mémoire et la connaissance du passé permet de construire sa propre identité. Encore convient-il de faire interagir ces deux pôles très complémentaires. Sans cette interdépendance, serions-nous encore capables de nous indigner, de résister et finalement de s’engager pour demain Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ! » Max Frisch
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